Des événements qui nous chamboulent, nous en vivons chaque jour. Et il n’y a pas besoin que ce soient des traumatismes ou que ce soient de grands événements pour être touché.

Bien au contraire, très souvent beaucoup sont anodins. Pour autant leur impact est loin d’être neutre.

Quelles sont les situations qui vous touchent, vous déclenchent au quotidien ?

  • Après des mois de discussions, finalement vous êtes convoqués à un entretien d’embauche.
  • Le déconfinement vient d’être annoncé, vous allez reprendre le chemin d’une vie “normale” avec la présence du virus au quotidien.
  • Vous devez prendre la parole dans un groupe.
  • Votre formation se termine et vous partez pour de nouvelles aventures; mais tout est nouveau pour vous.
  • Vous commencez votre nouveau job.
  • Vous avez perdu un document important.
  • Vous redoutez un entretien avec une personne qui vous met mal à l’aise.
  • Un repas est prévu avec des personnes que vous n’appréciez pas.
  • Vous avez eu un désaccord avec un ami, avec votre conjoint.
  • Un enfant a de la fièvre.
  • Vous devez aménager votre intérieur.
  • Vous avez choisi une destination de vacances et vous organisez le voyage.

Comme vous pouvez le voir, ces situations sont extrêmement variées.

Etape 1 : Repérer l’impact en soi d’une situation même anodine

Aucune situation de vie n’est neutre. Chacune d’elle peut générer un effet en vous.

Repérer cet effet est primordial.

  • L’effet est-il agréable ? Tant mieux, il s’agit de capitaliser sur l’énergie générée et d’avancer à fond.
  • L’effet est-il désagréable ? Pas vraiment agréable ? Soyez vigilant. Allez voir à quel niveau de profondeur cela vous touche ?

Et c’est parfois subtil :

Comme Isabelle, une ancienne de mes patientes en thérapie, qui perdait toutes ses idées à chaque fois qu’elle devait écrire un article et se retrouvait devant une page blanche, l’esprit embrumé. Alors qu’elle avait une foule d’idées quand elle marchait dans les champs en balade avec ses chiens. Et que le flot est alors intarissable. Que se passait-il quand elle s’installait à sa table de travail ?

Comme Clémentine, qui m’appelle, parce qu’elle qui ne dort plus aussi bien depuis l’annonce du déconfinement et qui a même du mal à poursuivre ses pratiques quotidienne de méditation. A tel point qu’elle arrive à douter de leur utilité pour elle. Que se passe-t-il en elle depuis l’annonce du déconfinement ?

Il n’est pas toujours évident de repérer l’impact réel de ces situations sur nous. Car nous avançons souvent sans être conscient de ce que nous ressentons. Les raisons de cette non-conscience sont nombreuses. Et nous les évoquerons dans une autre newsletter.

Pour l’instant, il s’agit de repérer : repérer l’impact en nous.
C’est la clé n°1.

Car sans conscience-de ce qui se passe en nous, nous laissons un événement désagréable, difficile ou douloureux activer et renforcer les réactions automatiques, d’impuissance, d’hyper-activation ou d’hypo-activation.

Il est vital de repérer ces réactions automatiques. Voir même savoir quelle est votre tendance privilégiée.

Nous les avons détaillées dans l’article « Les réactions face à l’inattendu ».

Cliquer ici pour lire l’article

Une fois le repérage effectué, il s’agit d’activer rapidement la seconde clef pour reprendre les rênes de sa vie en main.

Etape 2 : Rétablir l’équilibre quand on est déstabilisé

Rétablir l’équilibre pour limiter les énergies destructrices et les processus délétères qui se sont activés suite au premier coup de semonce.

En effet, sortir de l’état de sidération le plus vite possible pour remonter à la surface. Aucune action ne sera possible tant que je serai en train de boire la tasse. Par contre si je parviens à faire la planche, je pourrais retrouver mes esprits et je serais capable d’agir.

Le simple fait, d’agir pour se ramener à l’équilibre est extrêmement puissant en lui-même.

Deux effets en une seule action :

  • On reprend son souffle
  • On renoue avec l’espoir car agir nous fait sortir de l’impuissance. Impuissance ou Helplessness, terme anglais utilisé par Martin Seligman. Et ça change tout. Reprendre les rênes de son attelage au lieu de se laisser embarquer, permet de renouer avec l’espoir.

Ça fonctionne un petit peu comme le coup de pied que je donne au fond de la piscine qui me permet de remonter. Tant que ça descend, je me sens perdu impuissant. À partir du moment où je donne ce coup de pied, j’ai agi pour inverser le phénomène. J’ai repris la main. J’ignore peut-être combien de temps je mettrai à remonter à la surface. Mais ce que je sais, et ça je le sais, c’est que je remonte.

Les neurosciences valident en effet , que tant que je suis dans la sidération, ou dans la violence certaines zones de mon cerveau sont inactives. Notamment le cortex, cette partie en avant du cerveau qui me sert à réfléchir.

Alors quelles techniques permettent de rétablir l’équilibre ?

Les plus efficaces, ce sont plutôt les techniques corporelles à ce stade.

Pourquoi ? Parce que le cortex et le cerveau limbique sont totalement débranchés et que le cerveau reptilien fonctionne à plein. Le passage par le corps sera le plus efficace.

  • Les stimulations bilatérales alternées (SBA) : DROITE-GAUCHE, DROITE-GAUCHE…

Tapoter de façon alternée, droite, gauche sur vos genoux, donner des coups de poing dans un coussin, taper sur un tambour, toujours en alternant droite, gauche.

  • La marche d’un bon pas :

Ou encore pédaler, courir, danser en passant d’une jambe à l’autre. Droite, gauche, encore et encore.

  • La respiration :

Pratiquer des respirations amples et profondes.
Combien et comment ? Nous vous proposons ici, la respiration Cardio Consciente: 3 inspirations , 3 expirations lentes en vous fixant sur le mouvement de votre ventre.
Le fait de respirer lentement change beaucoup de choses.
Il existe bien d’autres techniques de respiration. Quelle qu’elles soient pratiquez les.
Notez au passage, que lorsque nous avons peur, notre souffle est coupé.

  • Le contact visuel avec des gens de confiance :

Regarder droit dans les yeux des gens en qui on a toute confiance. Active un réflexe mammalien d’apaisement. C’est que fait spontanément une maman qui cherche à apaiser son bébé.

  • Le toucher :

Croiser les bras et frotter ou tapoter ses épaules avec douceur, droite, gauche (stimulation du papillon) ou bien se laisser prendre dans les bras (sans intention sexualisée) par une personne en qui on a totale confiance.
(Attention: En période de distanciation sociale, cette pratique n’est possible qu’entre personnes résidant dans un même local).
Ou bien caresser votre animal préféré en alternant, main droite, main gauche …

  • L’odorat :

Respirer à dessein une huile essentielle qu’on adore, ou un parfum, ou sortir à l’extérieur et humer l’air frais de la campagne sentir le parfum des fleurs.

  • Produire de la salive encore et encore :

Mâchouiller un chewing-gum (sans sucre, si ça vous arrive souvent ), sucer un bonbon, savourer un raisin sec, boire et mâcher de l’eau. Produire encore et encore de la salive. Vous donnez ainsi l’information à votre cerveau que vous êtes en sécurité. Les mammifères ne mangent pas, ne produisent pas de salive quand ils sont sur le qui-vive.
Vous transmettez ainsi l’information à votre cerveau que tout est calme et que vous êtes en sécurité.

Affiner la pratique

Mode d’emploi :

  • Evaluer votre niveau de perturbation. de 0 à 10, où 0, signifie aucune perturbation et 10, perturbation maximum.
  • Pratiquez la technique choisie. Jusqu’à ce que votre perturbation diminue au moins jusqu’à 2. Ma recommandation: allez jusqu’à 0, à chaque fois que vous le pouvez. Vous méritez le meilleur, pas l’à peu près.
  • Repérez les techniques qui fonctionnent le mieux pour vous.
  • Notez également les différences que vous observez selon les techniques, et selon les situations désagréables déclencheuses.

En période de tension continue, comme pendant le confinement, ou tout autre situation stressante perturbante, je vous recommande de pratiquer au minimum 5 fois par jour. Avec l’habitude, vous verrez que vous pouvez poursuivre vos activités tout en utilisant ces techniques. Qui n’a jamais passé un après-midi à mâcher un chewing gum tout en vacant à ses occupations.

Oui, mais moi j’ai mon truc à moi …

Clémentine qui connaît très bien toutes ces techniques, n’avait pas mesuré, l’impact de la nouvelle du déconfinement. Et du coup, continuait à pratiquer ses séances de méditation, tout en étant étonnée que ses séances ne lui apportent plus le même effet. Et l’impact de la nouvelle du déconfinement générait une perturbation qu’elle estime à 10. Hypo-activée à 10.

Ça signifie, fonctionner comme un robot. Le corps est là, mais il n’y a plus d’abonné au numéro que vous demandez. Et cet état d’hypo-activation nous est souvent si familier, que nous ne réalisons pas que nous y plongeons.

Contrairement à la méditation que pratiquait Clémentine, les techniques corporelles apportent un tout autre résultat et un autre état d’être. Tout simplement, parce qu’à l’étape 1, en hypoactivation, la méditation n’a plus l’effet escompté à moins d’être très entrainé comme peuvent l’être certains qui d’ailleurs, utilisent la respiration avant de basculer en état méditatif. Ce n’est pas notre cas à tous.

Dès que Clémentine a mesuré l’impact à 10, elle a pratiqué des SBA, et en 5 minutes, montre en main, elle a retrouvé son calme. Elle avait donné le coup de pied au fond de la piscine. Et nous avons pu envisager l’étape 3. Agir. Quoi faire pour la suite. On en reparle dans un prochain mail.

Maintenant, vous avez le choix.

Le seul défi majeur à cette étape est de penser et de décider d’utiliser ces techniques.

Cette décision vous revient à vous seuls.

À vous d’en faire une habitude de vie. La répétition, et l’entraînement permettront de développer cette capacité à donner un coup de pied au fond de la piscine, de façon à ce que ça devienne un réflexe.

D’ici là, choisissez une situation désagréable ou apparemment neutre.

Et osez venir partager dans le groupe Facebook “ Sommet Guérir Sa Vie”:

  • Les techniques que vous avez aimées,
  • Celles qui vous ont été le plus profitable.
  • Celles que vous connaissez et qui pourraient aider d’autres personnes.

Vous pouvez intégrer le groupe privé Facebook « Sommet Guérir Sa Vie » en cliquant ici . Pour nous rejoindre, pensez à indiquer le mot de passe
suivant : EN2020JAVANCE .

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