Vous arrive-t-il de vous disputer avec votre conjoint ?

Connaissez-vous des personnes qui se disputent constamment ?

Vous connaissez certainement des couples qui avaient tout pour réussir et qui pourtant se sont séparés à cause de ses fameuses disputes.

Peut-être vous est-il même arrivé, de devoir quitter votre conjoint parce que vous ne parveniez pas à vivre en paix malgré tout l’amour que vous aviez pour elle ou lui. Epuisé par ses disputes récurrentes.

Pensez-vous avoir tout fait pour que votre relation de couple se maintienne ?

Une telle situation me fait penser à l’histoire de Jean et de Laura.

Nous sommes au printemps, l’odeur des fleurs envahit l’atmosphère.

J’accueille ce matin-là, un couple dans mon cabinet. Cet entretien a lieu à l’initiative de Madame, que j’ai eue au téléphone la première. Très inquiète sur le devenir de leur couple, elle souhaite une aide extérieure.

Dans ce genre de situation, je demande toujours à ce que le conjoint qui accompagne le demandeur, valide par message ou par téléphone son souhait de participer à l’entretien. Ce que Jean a fait récemment.

C’est un homme d’une quarantaine d’années, très grand, et très sportif.

Laura est une jolie jeune femme de 35 ans plutôt menue et magnifiquement apprêtée en ce matin de printemps.

Je les convie à s’asseoir, pendant que je saisis leur dossier. Et c’est ainsi qu’ils s’installent.

Lorsque je relève la tête, j’observe qu’ils se sont positionnés l’un en face de l’autre.

Je comprends immédiatement que le degré de tension entre eux doit être élevé.

Et il ne me reste plus qu’à me mettre au milieu.

Je les remercie tous deux de leur présence, parce que parfois, le demandeur arrive seul, son conjoint refusant de venir au dernier moment.

Puis je leur propose de me préciser ce qui les amène et en quoi je peux les aider…

Ma requête est suivie d’un silence relativement long qui devient vite pesant.

Je les observe alternativement, l’un, l’autre…

Ils se jaugent du regard pour savoir lequel des deux va commencer à prendre la parole.

Finalement, Jean s’exprime un peu sèchement avec un mouvement du menton en direction de Laura :

«Vas-y, commence, puisque c’est toi qui a voulu qu’on soit là. Tu dois savoir répondre.»

Laura s’enfonce dans son fauteuil, ses yeux rougissent, et elle réprime une émotion qui monte ; elle fronce les sourcils, prenant tout son courage à deux mains en même temps qu’elle inspire fortement, et se lance d’une voix tremblante :

« Cela fait dix ans que nous vivons ensemble maintenant, et je suis très inquiète parce que depuis cinq ans, notre vie n’est plus comme avant. Pire, j’ai peur que d’un jour à l’autre tout vole en éclat. »

Et elle baisse immédiatement les yeux.

Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche pour m’exprimer que Jean, la fusille du regard et en haussant le ton lui répond :

« Si tu es venue ici, pour faire tes jérémiades et que vous soyez deux contre moi, je m’en vais ! »

Et il amorce déjà le mouvement pour se redresser.

Il est parfois arrivé que des couples s’invectivent devant moi, oubliant jusqu’à ma présence.

La plupart du temps, je les laisse poursuivre leur interaction, notant précisément la manière dont elle se déroule pour ensuite les aider à démêler et à comprendre pourquoi les choses s’enveniment de la sorte.

Mais là, il y a urgence.

Ce serait dommage que Jean parte alors qu’il a déjà fait tout ce chemin pour venir, pour sauver son couple même s’il prétend maintenant que c’est inutile.

Et j’interviens :

« Monsieur, vous souvenez-vous de ce que vous avez écrit dans votre sms ? ».

Il suspend son mouvement et se rassoit.

« oui, pourquoi ? »

« Parce que mon rôle est de vous aider tous les deux pas de prendre parti pour l’un contre l’autre ».

La tension s’apaise progressivement et je finis cette première séance par une question qui les surprend :

« Supposez chacun, que je vous donne une baguette magique qui permet d’effacer tout ce qui dysfonctionne entre vous, maintenant, que décidez-vous pour les cent prochaines années à venir ? Rester avec votre conjoint ou partir ? »

Le silence envahit la pièce.

Chacun baisse la tête.

Qui va s’exprimer le premier ?

Étonnamment, c’est Jean qui commence :

« Je reste avec Laura, parce que je l’aime ; je ne me vois pas vivre sans elle ».

Laura, les yeux remplis de larmes le regarde et dit :

« Moi, aussi je t’aime ».

Moment intense et fort qui s’étend.

Puis doucement, je leur dis :

« Si je ne sais pas fabriquer l’amour entre vous, je sais comment il faut faire pour que vivre à deux soit paisible et heureux. Acceptez-vous que je vous accompagne sur ce chemin ? »

Et ensemble, ils acquiescent et expriment un grand OUI.

Ils sont décidés à venir à bout de leurs disputes récurrentes pour retrouver une vie sereine et harmonieuse.

Nous verrons au cours des séances suivantes quelle est recette du succès d’un couple et ce qui évite la boucle infernale des disputes et des tensions.

La recette du succès dans un couple :

1- Tout d’abord rétablir une communication respectueuse et bienveillante.

2- Repérer ce qui empêche une communication respectueuse

3- S’engager dans les actions qui contribuent à une relation harmonieuse

1- Tout d’abord rétablir une communication respectueuse et bienveillante.

Commençons par le début.

En effet, avec le temps, les échanges dans un couple peuvent avoir dérapé et avoir pris un mauvais pli.

De telle sorte qu’il peut être difficile de fonctionner correctement.

Avant toute chose, rétablir rapidement les règles d’une communication harmonieuse.

Sans faire de thérapie, l’approche de Marshall Rosenberg, plus connue sous le nom de communication non violente ou CNV, ouvre des perspectives Intéressantes qui peuvent très vite améliorer le quotidien.

Les 4 piliers de la Communication Non Violente

La CNV consiste tout simplement s’exprimer sur ce qui nous dérange ou ce qui génère un conflit, en respectant une façon de se parler qui repose sur les 4 piliers de la CNV au lieu de laisser une dispute ou un conflit se développer.

Pilier 1 : O comme Observation.

Avant toute chose décrire la situation génératrice de désagrément.

J’ai une question : je mets tout à l’infinitif ou bien impératif ?

Pour cela, observer ce qui se passe entre soi et son interlocuteur. Eviter de juger. Eviter les aprioris sur l’autre. Eviter les aprioris sur le sujet. Eviter les sous-entendus. Décrire la situation de manière factuelle et objective..

Exemple: “J’ai vu que tes affaires sont dans le salon.

Et non: “tes affaires traînent encore dans le salon”.

“tu n’es vraiment pas respectueux de l’espace commun, tes affaires traînent dans le salon”.

A éviter : Les accusations directes de l’autre. Comme :

« Tu es tout le temps en retard / T’as vraiment été odieux/ Tu es vraiment bordélique ».

A savoir : Préférer plutôt une description factuelle :

« Nous avions rendez-vous à 18H. Il est 18H15 / Tu as utilisé les termes de “nul (le) en parlant de moi / Tes affaires sont dans le salon depuis ton retour hier soir ».

Pilier 2 : S comme Sentiment.

Observer ce que la situation génère en soi: émotions et sentiments. Partager ce ressenti à l’autre. En prendre la responsabilité. C’est que je ressens MOI.

Exemple : ”Quand je vois tes affaires dans le salon, je me sens déconsidérée

Et non : “Tu ne me respectes pas quand tu laisses tes affaires dans le salon”

A éviter : Là encore, éviter de tomber dans l’accusation directe de l’autre, de le rendre responsable de ce que vous ressentez vous.

A savoir : Assumer de ressentir ses émotions, ses sentiments. Ni bien , ni mal , c’est ainsi.

Pilier 3 : B comme Besoins.

Derrière chaque émotion ou sentiment désagréable ressenti se cache souvent un besoin personnel insatisfait. Identifier ce besoin et l’exprimer à l’autre.

Exemple : “Quand je vois tes affaires dans le salon, je me sens déconsidérée, parce que j’ai besoin d’espace, de me sentir chez moi.“

Et non : « Tu prends toute la place et moi je n’ai rien ».

A éviter : Ne pas utiliser le pronom “TU” . ou les accusations de l’autre.

A savoir : Parler de soi. Préférer plutôt une formulation en « je » en décrivant ce que vous ressentez . Assumer ses besoins et ses envies.

Pilier 4 : D comme Demande.

C’est la dernière étape de CNV. Il s’agit d’exprimer une demande à l’autre. La relation avec l’autre sera plus simple si je cesse d’attendre qu’il devine mes besoins. Prendre la responsabilité de ses besoins en exprimant une demande.

Exemple : “Je voudrais savoir si tu serais d’accord pour qu’on installe une armoire juste à côté de la porte d’entrée

“Est-ce que tu serais d’accord pour qu’ensemble, on regarde comment ranger les affaires dès l’arrivée dans la maison?”

Et non : “Je voudrais qu’on installe une penderie à l’entrée de la maison “

A éviter : Les aprioris et les attentes concernant l’autre. « Tu devrais savoir que je ne vais pas bien ! Nous vivons ensemble ! ».

A savoir : Émettez une demande claire, donnez le choix à votre interlocuteur. Soyez prêt au dialogue.

La CNV résumée en 2 phrases :

  • Quand je vois que (Observation), je me sens (sentiment), car j’ai besoin de (besoin).
  • Serais-tu d’accord pour (demande) ? avec une intention bienveillante à l’égard de l’autre.

A vous de jouer !

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