Voilà plusieurs jours que vous faites attention à bien communiquer avec votre conjoint.
Vous avez compris que pour assurer une Communication Non Violente, il faut être centré sur vos besoins. Et vous appliquez consciencieusement.
- O comme Observation,
- S comme Sentiment,
- B comme Besoin
- D comme Demande.
mais voilà, au moment d’exprimer votre demande tout bascule.
Ce ne sont pas les bons mots.
Ce n’est pas le bon ton.
Ça sonne faux, malgré un phrasé parfait.
Qu’est ce qui fait capoter tous vos efforts ?
Souvenez-vous… des dérapages comme ceux-là :
Cuisine pas rangée le soir, malaise au matin face aux assiettes sales et aux miettes qui traînent sur la table. Quand vous dites à votre conjoint :
« Pourrais-tu débarrasser ton assiette le soir avant d’aller te coucher? »
Et bim, il réagit mal, parce qu’il a dû descendre les poubelles comme vous le lui aviez demandé et n’a donc pas débarrassé .
C’est pas ce que vous vouliez dire et pourtant…
Vous l’avez dit et c’est ce qu’il a entendu !
Une autre fois … Rendez-vous en amoureux prévu au restau. Sensation d’être inexistante… .Votre conjoint reste le nez collé sur son téléphone portable, décrochant un mot, par ci par là. Le dessert arrive, et vous lui dites, «Je ne trouve pas agréable que tu sois toujours branché à ton téléphone, alors qu’on est censé manger ensemble».
Et bim, il ou elle répond, « mais toi tu n’es jamais à l’heure ».
Et la dispute commence…
Envie de lâcher,
ça ne marche pas assez vite,
la Communication Non Violente, c’est une bombe à retardement,
Lisez bien ce qui suit avant de décider d’abandonner !
La communication bienveillante, c’est 24h / 24h !
Commençons par le point sur lequel tout le monde est d’accord.
Il est évident qu’il ne sert à rien de pratiquer la communication bienveillante, à certains moments, si c’est pour déraper aussitôt !
Votre relation de couple va être fragilisée: vous accumulez de la rancune envers l’autre, de la culpabilité…
En profondeur, c’est votre amour pour l’autre qui s’effrite… Continuez à ce rythme et votre relation sera de plus en plus gravement touchée: ce sont des incompréhensions, puis des disputes de plus en plus fortes, des violences verbales, des portes qui claquent, des gestes parfois impardonnables jusqu’au moment fatidique, du « je vais prendre l’air et je sais pas si je reviens » pour finir par un divorce.
Maintenant que vous lisez cette série de newsletter, vous pouvez faire une cure de communication bienveillante; votre conjoint après la tension qui régnait entre vous, peut être surpris de votre retraite. Certes, c’est mieux que rien. Mais suffira-t-il à réparer les dégâts ?
L’idéal, vous l’aurez compris, c’est de communiquer de manière bienveillante, TOUS LES JOURS, du soir au matin et du matin au soir.
Et si parfois, ça part en cacahuètes, sans que vous ayez tout compris, rattrapez le coup dès que possible . Idéalement en s’excusant auprès de votre conjoint et en cherchant en toute sincérité à le comprendre. Laisser passer le temps n’arrange rien. Au contraire, rancœur et silence s’installeront de façon sournoise et destructive.
Plus vous tardez à compenser, plus les dégâts dans la relation de devenir permanent. Le fossé se creuse chaque jour un peu plus.
Et, la communication bienveillante, c’est la même chose: ce n’est pas une baguette magique qui élimine les excès et les tensions en quelques jours. Et offrir des fleurs ou un cadeau après avoir hurlé sur votre conjoint (e) n’élimine pas la blessure.
La communication bienveillante, à l’assaut des fonctionnements toxiques dans le couple.
Au fond, quelle est votre intention ?
Parce que la CNV ça se pratique à 2 et jusqu’au bout des ongles.
Sinon arrêtez tout de suite.
Comment pratiquer à deux en évitant les dérives toxiques ?
La première dérive : jouer à la CNV de façon désincarnée sans authenticité.
Appliquer le mode d’emploi en mode robot.
Sachez que ca sonne faux.
Je vais maintenant vous parler de Jean-Pierre et d’Anne-Laure, un couple d’amis à moi , très portés sur la CNV. Je les adore. Et je me souviens encore de ma stupéfaction face à une scène de leur ménage à laquelle j’étais spectatrice. J’entends encore Jean-Pierre, de marbre et de faussement empathique, dire à sa compagne «Je comprends, ce sont tes sentiments. Mais, tu sais bien, tu en es responsable.
Et de tourner les talons, accepter Anne-Laure, les bras chargés, au milieu des paquets et des valises et des enfants qui couraient dans tous les sens; alors qu’elle lui avait seulement dit « je me sens seule, pour tout mettre dans la voiture. Est-ce que tu pourrais m’aider ? ».
Il y a de grandes chances, qu’à ce rythme Anne-Laure abandonne la pratique de la CNV.
La deuxième dérive : l’intention se sent au-delà des mots.
Pas la peine d’emballer vos sentiments dans un verbiage parfait si vous écrivez, vous pensez le plus grand mal de votre interlocuteur.
Ca vous est déjà arrivé d’écrire un sms d’excuses pour maintenir la relation, alors qu’au fond vous m’en pensez pas moins.
Sachez que les mots écrits restent chargés de la fréquence avec laquelle ils sont émis.
Et le négatif, la rancœur, la fermeture, ça se sent à plein nez.
Ca, on ne le dit pas.
Pourtant, votre interlocuteur ne sera pas dupe. Même si vous lui dites le contraire.
La troisième dérive : c’est quand la manipulation se saisit avec brio de la CNV.
Sourire commercial au lèvres et mots policiers peuvent facilement amadouer.
Qu’est ce qu’il ou elle est gentil(le). Qu’est-ce qu’il ou elle est adorable.
Il faut juste éviter de le contrarier; mais à part ça, il me comprend vraiment bien.
Et le piège redoutable se referme.
Hier encore, j’expliquai à une nouvelle patiente que son ex-conjoint était un faux-gentil, c’est l’expression la plus simple que j’ai trouvée pour lui expliquer le phénomène.
Dans le domaine, on parle de manipulateur ou de pervers-narcissique.
Attention, de bien repérer les manipulateurs qui joueront avec brio avec votre sincérité.
Et ne laissez pas le piège dangereux se refermer sur vous.
On met très longtemps pour en sortir.
La vraie communication bienveillante, doit se pratiquer tous les jours en conscience.
Vous l’aurez compris,
L’intention de chacun est la clé de la réussite de la communication bienveillante dans un couple.
Et cela va au-delà des mots.
Et dans un couple, c’est l’intention des DEUX qui est en jeu.
Sans faire de thérapie, appliquer le code de conduite que nous proposons l’écrivain Don Miguel Ruiz produira les plus grands effets.
Si vous ne l’avez jamais lu, je vous le recommande.
Si vous l’avez déjà lu, relisez les passages et regardez ce qui a pu vous échapper ou que vous pouvez encore améliorer.
De quel livre suis-je en train de parler ?
Des « quatre accords toltèques », et du « cinquième accord toltèque », évidemment !
- Vendus à plus 4 millions d’exemplaires dans le monde traduit en 40 langues,
- Ils figurent parmi les 50 livres de développement personnel les plus achetés en Franc e.
- Basé sur la sagesse du peuple toltèque (ancêtres des Aztèques), ce code de conduite est destiné à nous aider à vivre en harmonie avec nous-même et les autres.
Cliquer ici pour lire « Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle »
Cliquer ici pour lire « Le 5e accord toltèque : La voie de la maîtrise de soi »
Mais qui est Don Miguel Ruiz ?
Né d’une mère curandera et d’un père nagual ( chaman toltèque ), il fait des études de médecine pour devenir chirurgien. Sa vie bascule lors d’une expérience de mort imminente qui l’aurait inspiré à chercher des réponses aux questions de l’existence dans la tradition toltèque. Son premier livre,
« les 4 accords toltèques », est publié en 1997. En 2002, il subit une crise cardiaque à laquelle il survit. Cette crise cardiaque et le coma qui a suivi lui ont laissé un cœur ne fonctionnant qu’à 16% de ses capacités et une douleur constante. En 2010, il a besoin avec succès d’une greffe du cœur. A ce moment, il a écrit le « cinquième accord toltèque » avec son fils.
Que nous dit cette sagesse ancestrale qui pourrait aider un couple à mieux communiquer ?
Regardez vous dans un miroir et passez de vous à vous, les 5 accords suivants :
1er accord : ma parole est impeccable !
« Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire sur autrui ».
L’idée ici, n’est pas de ne jamais rien dire aux autres et de se murer dans le silence. Pas plus qu’il ne s’agit de dire oui à tout.
L’idée est de s’engager à plus de tolérance et de respect, envers soi et envers les autres.
Comment concrètement utiliser cet accord :
«Repérer les pensées malveillantes que nous produisons contre nous, contre les autres et notre conjoint en particulier. Veiller à notre expression verbale à l’égard de notre conjoint comme aux mots que nous nous disons à nous-même».
Quand on sait aujourd’hui, que la communication est la clé de la longévité d’une histoire d’amour et qu’1 couple sur 2 vivra une séparation, cet accord à lui seul peut changer toute votre vie. Les épreuves et les tensions sont inévitables, mais elles peuvent être plus facilement surmontées si les conjoints se parlent librement et avec sincérité.
2ème accord : quoiqu’il arrive, je n’en fais pas une affaire personnelle.
« Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous êtes plus victime de souffrances inutiles ».
L’idée ici, est de ne pas prendre directement pour soi le mécontentement et l’insatisfaction de l’autre. Quand l’autre s’exprime, c’est de lui qu’il parle, de ce qu’il vit, de ce qui le déclenche. Tout au plus, vous n’êtes qu’un catalyseur, un déclencheur. Vous êtes peut-être l’allumette qui met le feu, mais pas responsable de la sécheresse qui règne depuis longtemps.
Pour autant, soyez honnête sans vous sentir coupable. Et si vous appliquez bien l’accord n°1, vous savez où vous êtes.
L’entraînement peut suffire. Si vous êtes toujours déclenché par les réactions de votre conjoint, un travail en psychothérapie sera peut-être nécessaire.
Comment concrètement utiliser cet accord :
Si vous vivez avec un ou un grincheux(se), râleur(se), désordonné(e), maniaque… .et vous avez certainement d’autres mots, faites le dos rond et laissez glisser.
L’art consiste à rester zen, tout en voyant exprimer son vécu.
Quand le calme sera revenu, il sera possible d’aborder le sujet.
Attention de ne pas se laisser accroire qu’on peut changer l’autre. Vivre et supporter les travers de l’autre est possible avec l’accord n°2.
Patience et amour pour remettre la bonne humeur au centre de relation.
3ème accord : je ne fais aucune supposition
« Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer ce que vous voulez vraiment. Communiquez avec les autres aussi clairement que vous le pouvez afin d’afficher les malentendus et les drames. Avec ce seul Accord, vous pouvez complètement transformer votre vie ».
L’idée ici, c’est de cessez de vivre en dehors de la réalité, uniquement sur des interprétations qu’on se fait des situations, des gestes et des pensées d’autrui. Et comme notre cerveau a horreur du vide, croyez moi, il est très courant de bâtir des raisonnements sans fondements vrai au départ. Et on ne s’en rend plus compte, tellement on embarque dans les conséquences.
Comment concrètement utiliser cet accord :
Si demain vous prévoyez d’inviter vos parents à manger,ne présupposez pas que votre conjoint sera disponible pour cela. Demandez lui. Il a peut-être une réunion ou une soirée avec ses copains ce jour-là.
Si il n’y a pas de pain sur la table, ne présuppose pas que votre conjoint qu’il se fiche de vous, parce qu’il n’a pas écouté ce que vous avez demandé ce matin. Demandez lui ce qui fait que finalement, on mangera des biscottes à midi…
Très souvent la réponse est surprenante. Et évite bien des déboires et des disputes, à la condition bien sûr d’être tolérant et bienveillant.
Et puis, en s’écoutant, des compromis peuvent émerger.
4ème accord : je fais toujours de mon mieux
«Votre « mieux » change d’instant en instant, quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets ».
L’idée ici est de mettre en oeuvre les 3 accords précédents du mieux qu’on peut. Car je vous assure que leur pratique ne frisera pas la perfection du premier coup.
Faire de son mieux pour :
- avoir une parole impeccable
- pour ne pas en faire une affaire personnelle
- pour ne pas faire de suppositions
Comment concrètement utiliser cet accord :
Sortir de la « perfectionnite » aigue dont vous souffrez peut-être: être capable de s’arrêter parce que c’est le mieux qu’on peut faire. A l’impossible nul n’est tenu.
Sortir du laxisme généralisé : ai-je fait mon maximum ? Pourriez-vous vous le dire droit dans les yeux en vous regardant dans le miroir. La mauvaise foi n’a plus sa place.
5ème accord : je reste sceptique mais j’apprends à écouter.
« Ne vous croyez pas vous-même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce vraiment la vérité? Écoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprenez le véritable message ».
L’idée ici est de sortir de la rigidité de notre vision du monde et de s’ouvrir à d’autres possibles pour être dans l’ouverture et un état intérieur proche de l’amour inconditionnel.
Ce qui ne signifie pas laisser faire des actes inadmissibles, qu’on soit clair.
A mon sens, c’est avec cet accord que le mot amour, dans un couple prend tout son potentiel. Car c’est grâce à cela que le pardon pourra s’exercer et que les rancunes s’effaceront.
Comment concrètement utiliser cet accord :
Par la méditation, la prière ou le recueillement, reprendre la maîtrise de soi-même, laisser ce que vous appelez lumière ou force de l’univers ou divin, selon votre vision spirituelle, descendre en vous et en accueillir la métamorphose qu’elle fait éclore ici et maintenant.
Un cinquième accord qui nous emmène loin, et sans doute à l’origine de la vie et de l’amour. Bien loin en tous cas, des assiettes sales, du retard ou du désordre…
Qui nous ramène à l’essentiel qui fait qu’on a choisi de vivre à deux et d’être heureux à deux.
Examen de conscience
Il est malheureusement bien plus dur d’avoir les accords toltèques que de les lire. Si vous souffrez actuellement dans votre relation de couple, j’ai un exercice à vous proposer.
Cliquez sur le lien : partager mon expérience . Il vous mènera dans le groupe privé Facebook . C’est un espace bienveillant où des centaines d’individus s’entraident chaque jour.
Pour rejoindre le groupe, pensez à indiquer le mot de passe suivant: EN2020JAVANCE .
Je vous propose à l’intérieur du groupe un exercice simple : prenez votre dernière dispute de couple. Qu’avez-vous dit lors de cette dispute? Que feriez-vous différemment si vous pouviez remonter dans le temps, et appliquer les accords toltèques?
Vous serez surpris du résultat de l’exercice ! Et nous en discuterons ensemble.
Si notre article vous a plu, n’hésitez pas à laisser un commentaire !